MPE12 Grace Hopper

[Je publie aujourd’hui l’article consacré à Grace Hopper, une des pionnières de l’informatique.
Demain, l’article sera consacré au deleatur]

Grace Hopper

Grace Hopper devant l’UNIVAC. (Source Wikimedia commons. licence : Creative Commons Attribution 2.0 Générique).

Née le 8 décembre 1906 à New York et décédée le 1er janvier 1992, Grace Brewster Murray a obtenu un doctorat de mathématiques de l’Université de Yale.

Elle s’engage en 1943 dans la marine américaine où elle travaillera dans l’équipe de Howard Aiken sur l’ordinateur Harward Mark 1.

Après la seconde guerre mondiale, elle a travaillé au développement du Harward Mark II et du Harward Mark III.

En 1949 elle travaille pour la société EMCC (Eckert–Mauchly Computer Corporation ) puis rejoint l’équipe qui développe l’UNIVAC 1 à Philadelphie. Elle conçoit le premier compilateur pour UNIVAC I.

A partir de 1957 , elle travaille pour IBM. Ses travaux donnent naissance au COBOL en 59, un langage qui est encore utilisé aujourd’hui !.

Elle travaille dans les années 70 sur l’établissement de normes pour les ordinateurs.

Grace Hopper était une femme remarquable qui a contribué de manière décisive à l’évolution des langages de programmation en facilitant leur utilisation.

Pour en savoir plus

Wikipedia

La pétulante Grace Hopper

Admiral “Amazing Grace” Hopper

Bibliographie

BEYER K. W. Grace Hopper and the invention of the information age. Cambridge (Mass.) : MIT press, 2009. 389 p. (Lemelson Center studies in invention and innovation). ISBN : 978-0-262-01310-9.

Grace Hopper en 1984 (Source: Wikimedia commons.)

 

Grace Hopper devant un lecteur de bande de l’UNIVAC II. (source: flickr. licence : Creative Commons Attribution 2.0 Générique).

MPE11 Papier japon

[Depuis 10 jours, je publie chaque matin un article de Ma petite encyclopédie, un dictionnaire encyclopédique en ligne qui sera mis à votre service sur internet dans quelques mois.

Ajourd’hui, nous abordons le domaine du papier avec le papier japon.
Demain nous nous souviendrons de Grace Hopper.]

Papier japon

Fabrication du papier japonais. Pratique des techniques au département des restaurateurs à l’Institut National du Patrimoine – Photo Angèle Dequier /INP (Source : flickr, licence : Creative Commons Attribution 2.0 Générique)

(On dit aussi Japon ou washi, 和紙, nom de ce papier en japonais) Papier blanc, très fin et résistant, satiné, fabriqué artisanalement au Japon ou imité de celui-ci.

Le nom japonais du washi est composé du kanji 和 (WA) qui signifie harmonie, paix mais aussi japonais (son sens ici) et du kanji 紙 (-gami, kami ou SHI) qui signifie papier.

Le washi est utilisé par les restaurateurs de documents graphiques en raison de ses qualités exceptionnelles de résistance mais aussi pour fabriquer des vêtements, des luminaires, des éventails, des parapluies, des lanternes et certains murs des maisons… japonaises.

Il existe différentes sortes de washi (plus de 400). Le plus courant est le kôzogami, fabriqué à partir des fibres du mûrier à papier (le kozo).

Sa fabrication suit un processus complexe. Il faut d’abord obtenir la pulpe de washi en traitant des tiges de kozo. On les cuit à la vapeur et on extrait les fibres internes qui sont rincées, séchées et blanchies au soleil.

On élimine ensuite les impuretés et après battage on obtient la pulpe qui va être utilisée pour fabriquer la pâte.

Cette pâte est constituée de cette pulpe et d’une colle (tororo-aoi) obtenue à partir de la racine d’hibiscus fermenté qui va permettre de maintenir les fibres ensemble au sein des feuilles.

Il s’agit ensuite ensuite de fabriquer les feuilles en répartissant uniformément la pâte sur une grille en bambou. Cette phase finale est illustrée par la vidéo que l’on découvrira ci-dessous.

Le washi est utilisé depuis le 7e siècle. En 2014, il est entré au patrimoine immatériel de l’humanité de l’Unesco.

Pour en savoir plus

Wikipedia

Mille et une feuille

Vivre le Japon

Bibliographie

HUGHES S. Washi :  the world of Japanese paper. Tokyo New York San Francisco : Kodansha international, 1978. 360 p.ISBN : 978-0-87011-318-5.

MPE10 Compte-fils

[Ce dixième article est consacré au compte-fils. N’hésitez pas à consulter le site indiqué pour en savoir plus. Vous y découvrirez de très beaux objets.

Le prochain article nous fera pénétrer dans l’univers du papier. Il sera consacré au washi, ce que nous appelons le papier japon]

Compte-fils

(Source Wikimedia Commons, auteur : Stefan Kühn, licence : Creative Commons Attribution – Partage dans les Mêmes Conditions 3.0 (non transposée)).

N. m. Loupe montée sur un support, jadis utilisée par les tisserands (comme son nom l’indique), aujourd´hui d´usage courant dans les arts graphiques.

Pour en savoir plus

Anglais

Thread counter, weaver’s glass or Linen tester.

Allemand

Der Fadenzähler oder das Weberglas.

Espagnol

El cuentahílos.

MPE9 Douglas Engelbart

[L’article d’aujourd’hui , le neuvième extrait de Ma petite encyclopédie, est consacré à Douglas Engelbart. Il restera dans l’Histoire comme l’inventeur de la souris, un petit appareil devenu banal mais qui nous a beaucoup surpris lors de son apparition.
Demain, l’article sera consacré à un instrument bien connu des graphistes : le compte-fils.
Bonne lecture et prenez soin de vous !]

Douglas Engelbart (Source : Wikimedia Commons, auteur : Alex Handy, licence : Creative Commons Attribution 2.0 Générique)

Né le 30 janvier 1925 et mort le 2 juillet 2013, Douglas Engelbart est un ingénieur américain et pionnier de l’informatique connu pour avoir inventé la souris et travaillé sur les interfaces homme-machine.

Douglas Engelbart a étudié à l’université d’Oregon avant d’être opérateur radar dans la Navy pendant deux ans. Il termine ensuite sa licence en ingénierie électrique en 1948 avant de passer un diplôme d’ingénieur à l’université de Califormie à Berkeley en 1952. Il termine ses études en 1955 par un doctorat d’ingénierie électrique et informatique.

Chercheur au Stanford Research Institute (SRI) à Menlo Park, il poursuit des recherches sur l’augmentation de l’intelligence humaine. Avec son équipe l’ARC, il développe le On-Line System, la souris, l’hypertext et les premières interfaces graphiques.

En 1968, il réalise la démonstration The Mother of all demos au cours de laquelle il présente la première souris informatique ainsi que le concept de bureau, la visoconférence, la téléconférence, le courrier électronique et le système hypertexte.

L’ARC est chargé de créer le réseau ARPANET. Il est mis en place en 1969 entre le laboratoire de Leonard Kleinrock et celui d’Engelbart. L’ARC devient le premier serveur DNS et gère les connexions à l’ARPANET.

Douglas Engelbart aura déposé au total 21 brevets.

La video suivante replace les travaux d’Engelbart dans leur contexte historique :

Pour en savoir plus

Bibliographie

BARDINI T. Bootstrapping :  Douglas Engelbart, coevolution and the origins of personal computing. Stanford (Calif.) : Stanford university press, 2000. 284 p.(Writing science). ISBN : 978-0-8047-3723-4.

ENGELBART D. C., LANDAU V., CLEGG E. The Engelbart hypothesis: dialogs with Douglas Engelbart. Berkeley, Calif. : NextNow Collaboratory NextPress, 2009. ISBN : 978-0-615-30890-6.

ENGELBART D. C., STANFORD RESEARCH INST MENLO PARK CALIF AUGMENTATION RESEARCH CENTER. Knowledge Workshop Development. Ft. Belvoir : Defense Technical Information Center, 1976.

MILLER F. P., VANDOME A. F., MCBREWSTER J., ÉD. Douglas Engelbart :  invention, mouse (computing), human-computer interaction, hypertext, graphical user interface, computer, computer network, SRI international. Beau Bassin (Mauritius) : Alphascript, 2009. 90 p.ISBN : 978-613-0-26807-7.

MONTEIRO S., ÉD. The screen media reader :  culture, theory, practice. New York, [New York] London Oxford : Bloomsbury academic, an imprint of Bloomsbury publishing Inc, 2017. ISBN : 978-1-5013-1170-3.

MORRISON H. S. Inventors of computer technology. [s.l.] : [s.n.], 2016. ISBN : 978-1-5026-0654-9.

SCHMITT M. Internet im Kalten Krieg :  eine Vorgeschichte des globalen Kommunikationsnetzes. Bielefeld : Transcript, 2016. (Histoire, Band 102)ISBN : 978-3-8376-3681-9.

Prototype de souris présenté par Douglas Engelbart en 1968 (Source : Wikimedia Commons, auteur : SRI International, licence : GNU Free Documentation License version 1.2)

MPE8 Adrian Frutiger

[C’est à Adrian Frutiger qu’est consacré ce huitième article tiré de « Ma petite encyclopédie », un projet que nous menons depuis deux ans et qui deviendra dans quelques mois un site consacré à l’informatique et aux arts graphiques ouvert gratuitement à tous.
Demain, l’article sera consacré à Douglas Engelbart, bonne lecture et bon courage à tous !]

Adrian Frutiger

(Domaine public)

Adrian Frutiger est né en 1928 à Unterseen (Suisse) et mort en 2015 à Bremgarten. Typographe , créateur de polices de caractères et de logos, Frutiger fut un des plus grands créateurs de caractères du vingtième siècle (polices Univers, Avenir, Frutiger,…).

De nationalité suisse, Frutiger a effectué la plus grande partie de sa carrière dans notre pays.

Après un apprentissage dans une imprimerie d’Interlaken, en Suisse, il est étudiant à la Kunstgewerbeschule (école des arts et métiers) de Zürich de 1948 à 1951 . Il y apprend la sculpture, l’illustration, la gravure et la calligraphie. Il est embauché en 1952 comme directeur artistique à la fonderie de caractères Deberny & Peignot. C’est le début d’une carrière brillante. Il crée le caractère Méridien puis l’Univers, le caractère qui l’a fait connaître et apprécier dans le monde entier.

Conçue pour la photocomposeuse Lumitype, l’Univers a été conçue et dessinée en 21 séries (4 graisses, quatre chasses et sept italiques) accédant d’emblée à une grande polyvalence.

Frutiger crée son propre atelier en 1960 à Arcueil et travaille pour des clients comme Air France, IBM ou la Poste suisse.

Il crée la police Frutiger pour la signalétique de l’aéroport Roissy-Charles de Gaulle, remarquable par sa lisibilité et au début des années 70, la police Métro pour les transports en commun parisiens mais aussi des caractères comme le l’Avenir, le Centennial, le Versailles, l’Iridium et le Sérifa ainsi qu’une police particulière, l’OCR-B conçue pour être lue par les lecteurs optiques de l’époque tout en étant parfaitement lisible pour l’homme. Elle est beaucoup plus agréable à l’oeil que l’OCR-A conçue, avec le même objectif par l’American Type Founders.

Adrian Frutiger a enseigné pendant dix ans à l’Ecole Estienne et pendant 8 ans à l’Ecole nationale supérieure des Arts décoratifs. Il a publié de nombreux articles et livres (voir bibliographie ci-dessous).

Citations

L’expérience de la signalisation des aéroports de Paris et du métro parisien m’apprit que les lois de la lisibilité étaient toujours les mêmes, du plus petit au plus grand corps, le secret résidant dans la juste valeur des blancs dans les lettres et du blanc entre les lettres, » explique le créateur. Adrian Frutiger. Son œuvre typographique et ses écrits (Éd. Maison du livre, de l’image et du son, 1994)

Tout au long de ma vie professionnelle, je fus conduit à comprendre que la beauté, la lisibilité et, dans une certaine mesure, la banalité sont des notions très proches : la bonne lettre est celle qui s’efface devant le lecteur pour devenir pur véhicule entre l’esprit et l’écrit, et sert simplement la compréhension de la chose lue. Adrian Frutiger. Son œuvre typographique et ses écrits (Éd. Maison du livre, de l’image et du son, 1994)

Continuer la lecture de « MPE8 Adrian Frutiger »

MPE7 Ada Lovelace

[Chaque jour de confinement un nouvel article de Ma petite encyclopédie, aujourd’hui Ada Lovelace, demain Adrian Frutiger]

Ada Lovelace

Ada King, Comtesse de Lovelace par Alfred Edward Chalon (Source : Wikimedia commons, domaine public)

 

Ada Lovelace (Augusta Ada King, comtesse de Lovelace) est née en 1815 et morte en 1852 à l’age de 36 ans.

 

Elle est la fille de Lord Byron et est passée à la postérité pour avoir réalisé le premier programme informatique alors qu’elle travaillait sur la machine analytique de Charles Babbage qui est considéré comme un des ancêtres de l’ordinateur.

Mathématicienne pasionnée, Ada Lovelace a publié des notes sur la machine de Babbage qui montrent qu’elle avait parfaitement compris son fonctionnement et même qu’elle avait pressenti les application futures et non numérique de ce type de machines (voir citation suivante).

Citation

« Beaucoup de personnes […] s’imaginent que parce que la Machine fournit des résultats sous une forme numérique, alors la nature de ses processus doit être forcément arithmétique et numérique, plutôt qu’algébrique ou analytique. Ceci est une erreur. La Machine peut arranger et combiner les quantités numériques exactement comme si elles étaient des lettres, ou tout autre symbole général; en fait elle peut donner des résultats en notation algébrique, avec des conventions appropriées. » (Ada Lovelace cité par Doron Swade)

Bibliographie

 

BAUM J. The Calculating passion of Ada Byron. Hamden, Conn : Archon books, 1986. 133 p.ISBN : 978-0-208-02119-9.

LOVELACE A. K. Ada, the enchantress of numbers :  a selection from the letters of Lord Byron’s daughter and her description of the first computer. Mill Valley (Calif.) Sausalito (Calif.) : Strawberry press Critical connection, 1992. 439 p.ISBN : 978-0-912647-09-8.

O’REGAN C. G. Giants of computing :  a compendium of select, pivotal pioneers. London : Springer, 2013. ISBN : 978-1-4471-5340-5.

SOYER J.-P. Ada de Lovelace et la programmation informatique. Paris : Éd. du Sorbier, 1998. 31 p.(Eurêka). ISBN : 978-2-7320-3539-0.

STEIN D. Ada :  a life and a legacy. Cambridge, Mass. London : MIT press, 1985. 321 p.(MIT press series in the history of computing). ISBN : 978-0-262-19242-2.

STEIN D. Ada Byron :  la comète et le génie. Paris : Seghers, 1990. 367 p.(Biographie). ISBN : 978-2-232-10145-8.

 

Diagramme d’un algorithme pour la machine analytique de Babbage permettant de calculer les nombres de Bernouilli. Extrait de « Sketch of The Analytical Engine Invented by Charles Babbage by Luigi Menabrea with notes by Ada Lovelace » (1842). (image du domaine public).

MPE6 Clé USB

[Pour ce sixième article, vous pouvez découvrir l’intérieur d’une clé USB. Demain l’article concernera Ada Lovelace, considérée comme la première programmeuse de l’Histoire]

Clé USB

Support amovible (breveté aux USA en 2004 par Fu-I Yang) doté d’une mémoire flash permettant de stocker des fichiers informatique et donc de les transporter d’un système informatique à un autre.

Les clés USB sont utilisées avec les ordinateurs mais aussi avec certaines chaines Hi-Fi, certains lecteurs de DVD, certains téléviseurs…

Comme elles ne comportent pas d’éléments mobiles, les clés USB sont très résistantes aux chocs.

(Source : Wikimedia Commons, auteur : John Fader, Creative Commons Attribution – Partage dans les Mêmes Conditions 3.0 (non transposée))

1. Connecteur male USB.

2. Contrôleur (ici un OTi-2168 d’Ours Technology). Ce circuit assure l’interface entre les données transmises par l’appareil sur lequel la clé est branchée et la mémoire flash. Il intègre un microcontrôleur RISC, de la RAM et de la ROM.

3. Connecteurs à 10 broches pour le test et le débogage.

4. Mémoire flash (ici un HY27USxx121M de 64 Mo composé de 4 096 blocs indépendants de chacun 16 ko)

5. Oscillateur à quarts (ici un SKC Shin Chang Electronics cadencé à 12 MHz)

6. LED indiquant que la clé fonctionne.

7. Interrupteur pour protéger la clé en écriture.

8. Zone vierge qui peut recevoir une autre mémoire flash pour doubler la capacité de la clé.

MPE5 Albrecht Dürer

[Quelques mots et quelques images aujourd’ui sur Albrecht Dürer. Profitez-en si ce n’est déjà fait pour découvrire Gallica, la bibliothèque en ligne de la BnF.
Demain le sixième article sera consacré aux clés USB. Vous découvrirez l’intérieur d’une clé. Pas si simple que l’on pourrait croire…]

Albrecht Dürer

Autoportrait à 26 ans (Domaine public)

Albrecht Dürer est un dessinateur, graveur et peintre allemand né en 1471 à Nuremberg et mort en 1528. Il s’intéressa également aux mathématiques et à leurs applications en art (géométire descriptive, proportions, perspective,…).

Artiste réputé de son vivant, Dürer a laissé une oeuvre très importante qui s’inscrit à la transition entre le Moyen Age et la Renaissance. Il figure dans Ma petite encyclopédie pour l’intérêt qu’il a porté aux caractères typographiques.

Albrecht Dürer a été un des premiers avec Luca Pacioli en Italie et Geoffroy Tory en France à considérer les caractères d’imprimerie comme des surfaces géométriques (comme nous le faisons de manière habituelle avec les courbes de Bézier) et à proposer des constructions géométriques des caractères romains.

Ses travaux dans ce domaine nous sont parvenus grâce à l’ouvrage Underweysung der Messung mit dem Zirckel und Richtscheyt in Linien ebnen unnd gantzen Corporen (Instructions pour la mesure au compas et à l’équerre des lignes, plans et corps solides) dont quelques pages sont reproduites ci-dessous et que l’on retrouvera dans notre bibliographie.

Bibliographie

DÜRER A. Underweysung der Messung mit dem Zirckel und Richtscheyt in Linien ebnen unnd gantzen Corporen, durch Albrecht Dürer zusamen getzogen und zu Nutz allen Kunstliebhabenden mit zu gehörigen Figuren in Truck gebracht im Jar M.D.XXV… Nürenberg : H. Formschneyder, 1538.

DÜRER A. Géométrie. Paris : Seuil, 1995. 410 p.(Sources du savoir). ISBN : 978-2-02-012427-0.

DÜRER A. (1471-1528) A. DU TEXTE. VNderweysung der messung, mit dem zirckel…//…//durch Albrecht Dürer zusamen getzogē,//… [En ligne]. [s.l.] : [Cedruckt zu Nüremberg], 1525. Disponible sur : < http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9401001h > (consulté le 29 mars 2018)

(Source gallica.bnf.fr / BnF)

 

(Source gallica.bnf.fr / BnF)

 

 

(Source gallica.bnf.fr / BnF)

 

(Source gallica.bnf.fr / BnF)

 

(Source gallica.bnf.fr / BnF)

MPE4 Mémoire à tores de ferrite

[Voici l’article consacrée aux mémoires à tores de ferrite. Je vous dois un aveu concernant cet article… Le premier ordinateur surlequel j’ai travaillé, en 1970 je crois, était un IBM 360 (à la Faculté des sciences de Paris) et il utilisait des mémoires à tores de ferrite…

Demain, retour aux Arts graphiques, l’article sera consacré à Albrecht Dürer.]

Mémoire à tores de ferrite

Type de mémoire utilisé pour la mémoire vive des ordinateurs de 1955 à 1975. Ces mémoires étaient composées de petits anneaux de ferrite (céramique ferromagnétique) traversés par des fils qui permettaient d’écrire et de lire des informations.

Chaque tore permettait d’enregistrer un bit car un tore peut prendre deux états (il peut être magnétisé dans le sens horaire ou le sens antihoraire). Les tores étaient traversés par 3 fils; deux permettaient de s’adresser à un tore en particulier, le troisième servait à la lecture, à l’écriture et au rafraichissement.

Ce sont des mémoires à tores de ferrite qui constituaient la mémoire vive de l’IBM 360 (128 ko en 1965).

Gros plan sur une mémoire à tores de ferrite qui permet de distinguer les fils qui travesent les tores.(Source : Wikimedia Commons, auteur : Konstantin Lanzet, licence : Creative Commons Attribution – Partage dans les Mêmes Conditions 3.0 (non transposée)).

Module de mémoire comportant 1 024 tores (256 x 4) et permettant donc de stocker 128 octets. (Source : Wikimedia Commons, auteur : Konstantin Lanzet, licence : Creative Commons Attribution – Partage dans les Mêmes Conditions 3.0 (non transposée)).

Anglais : Magnetic-core memory.

Allemand : Der Kernspeicher, Magnetkernspeicher oder auch Ferritkernspeicher.

Espagnol : La memoria de núcleos magnéticos o memoria de toros.

 

MPE3 ENIAC

[Je publie aujourd’hui l’article intitulé ENIAC, Il s’agit du premier ordinateur électronique. J’attire votre attention sur la deuxième video que je trouve émouvante.

Demain, l’article sera consacré aux mémoires à tores de ferrite.]

ENIAC

Acronyme anglais pour Electronic Numerical Integrator And Computer

Nom du premier ordinateur entièrement électronique. Il était reprogrammable mais à la main (en tournant des commutateurs et en branchant des cables) et ne permettait pas d’enregistrer un programme en mémoire.

C’est John William Mauchly qui a eu l’idée de cette machine et c’est J. Presper Eckert qui l’a rendu techniquement réalisable. L’ENIAC a été financé par l’armée américaine qui avait un important besoin de calcul pour ses calculs balistiques.

Le financement a été acquis en 1943. La construction, à l’Université de Pensylvanie a commencé en mai 1944 pour s’achever en février 1946. L’ENIAC sera ensuite déménagé dans un laboratoire de l’armée américaine où il fonctionnera jusqu’en 1955.

L’ENIAC est une énorme machine qui pèse environ 30 t. Elle utilise 17 468 tubes à vide (des lampes), 7 200 diodes, 1 500 relais, 70 000 résistance; 10 000 condensateurs. Il a fallu réaliser 5 millions de soudures (à la main !) pour le construire.

Le problème essentiel rencontré par les ingénieurs de l’époque était la durée de vie des tubes à vide. Ils avaient tendance à tomber en panne, en particulier au démarrage et à l’arrêt de la machine d’où l’idée de la laisser en marche le plus longtemps possible.

Cette machine peut paraître très limitée et elle ne permettait pas d’enregistrer un programme, une caractéristique qui était nécessaire à la construction de machines plus puissantes, mais sa réalisation et son succès ont marqué les esprits et constituent une étape historique d’autant que le gain de performance obtenu était considérable.

Pour effecteur une multiplication de nombres de 10 chiffres, il fallait 5 minutes à la main, 10 à 15 secondes avec une calculatrice de bureau et seulement 1 millième de seconde avec l’ENIAC.

Deux videos pour montrer l’ENIAC ainsi que ceux et celles qui l’ont conçu et fait fonctionner.

Présentation de l’ENIAC (Vidéo de l’Université de Pensylvanie)

Images émouvantes montrant les hommes (et les femmes !) qui font fonctionner le premier ordinateur électronique.


Bibliographie

GOLDSTINE A. K. [(Electronic Numerical Integrator and Computer. [s.l.] : Periscope Film LLC, 2012.

HAIGH T., PRIESTLEY M., ROPE C. ENIAC in action: making and remaking the modern computer. Cambridge, MA, Etats-Unis d’Amérique : The MIT Press, 2016. xvii+341 p. ISBN : 978-0-262-03398-5.

SCOTT MCCARTNEY, ADAMS MORGAN, INC. BLACKSTONE AUDIO. ENIAC: The Triumphs and Tragedies of the World’s First Computer. [s.l.] : Blackstone Audio, Inc., [s.d.].

STERN N. B., VON NEUMANN J. From ENIAC to UNIVAC: an appraisal of the Eckert-Mauchly computers. Bedford (Mass.), Etats-Unis d’Amérique : Digital Press, 1981. ix+286 p.ISBN : 978-0-932376-14-5.