MPE52 Argot des typographes

Quelques mots d’abord au sujet de Ma petite encyclopédie, le projet de dictionnaire encyclopédique consacré à l’informatique et aux arts graphiques d’où sont issus les 52 articles que je viens de publier pendant la période du confinement :

Ma petite encyclopédie s’intéresse aux argots des professionnels des Arts graphiques et d’abord à l’argot des typographes. Pour terminer cette série d’articles, je publie aujourd’hui une série de définitions de mots ou d’expressions de cet argot qui figurent dans notre dictionnaire encyclopédique.

Astiquer la virgule

Terminer la mise au point d’un texte.

Attrape-science

N. m. Apprenti typographe.

Chier dans le cassetin aux apostrophes

Démissionner de façon violente du métier de typographe.

C’est Gourgousseur et Bilboquet, les inséparables de la fabrication, qui ont chié dans le cassetin aux apostrophes pour venir faire du best-seller dans l’édition (Maurice Kherroubi, La Camériste de l’infante Isabelle, Paris, Flammarion, 1985, p. 31)

Chier dans le cassetin aux apostrophes, c’est aussi le titre d’un excellent ouvrage de David Alliot paru en 2004  qui est un de nos livres de référence. (ALLIOT D. « Chier dans le cassetin aux apostrophes » : et autres trésors du vert langage des enfants de Gutenberg. Paris : Horay, 2004. 187 p. ISBN : 978-2-7058-0375-9).

Hausse-mioche

N. m. Dans les ateliers de typographie traditionelle, caisse en bois qui servait de tabouret et qui permettait aux apprentis d’attraper les objets placés en hauteur.

Une envie folle de grimper la marche d’un hausse-mioche le prend. N’importe si l’escabelle est posée en équilibre impossible sur la corniche effritée d’un building de soixante étages. (Jean Vautrin Texte A propos de l’esprit d’aventure en littérature)

Mulet

N. m. Ouvrier d’appoint, souvent chargé de tâches ingrates.

Sentinelle

N. f. Lettre tombée d’une forme et qui reste debout sur le marbre ou verre de vin qu’un compagnon au travail viendra boire quand il le pourra. Relever une sentinelle.

Chien

N. m. Lettre tombée d´une forme et couchée.

Être en retiration

Atteindre la cinquantaine ou avoir dépassé midi dans une journée.

Aller en Galilée

De « remettre en galée ».
Faire des modifications importantes à une composition.

Aller en Germanie

De « je remanie »
Modification moins importante que quand on va en Galilée.

Battre le briquet

Par analogie sonore.
Heurter une lettre que l’on vient de saisir avec son composteur.

Etouffer un perroquet

(on dit aussi, moins souvent, plumer un perroquet ou étrangler un perroquer) Boire un verre d’absinthe. Cette expression n’était pas seulement utilisée par les typographes.

Elle est à l’origine du Perroquet (mélange de pastis et de menthe).

Ces jours-là, l’ancien « sous-off », qui était devenu le plus sage des pères de famille et avait perdu l’habitude du « perroquet », se levait de table avec un coup d’ivresse héroïque dans le cerveau. (Coppée, Vingt contes nouv., 1883, p.225)

Il ne voulait qu’un « perroquet » C’est-à-dire une bonne abs…inthe. Pauvre bougre de Pelloquet ! (Ponchon, Muse cabaret, 1920, p.203)

Pour en savoir plus

Une lettre de Bruno Piriou

L’association l’Olivier, section locale de l’Association France Palestine Solidarité a adressé récemment à toutes les têtes de liste aux municipales de Corbeil-Essonnes, une lettre leur posant 4 questions sur leurs positions et intentions concernant la situation en Palestine et le respect des droits des Palestiniens.

Je publie ci-dessous la réponse que vient de nous faire parvenir Bruno Piriou pour la liste Corbeil-Essonnes Notre ville. Je publierai toutes les autres réponses qui nous parviendrons.

A l’Olivier,
Association France Palestine Solidarité Corbeil-Essonnes


Monsieur le Président, Cher Jacques,

J’ai bien reçu votre courrier du 4 mars qui a retenu toute mon attention.

Je voudrais tout d’abord vous indiquer que je suis comme vous très préoccupé par l’évolution de la situation en Palestine et que je mesure les souffrances que l’attitude d’Israël fait subir au peuple palestinien. J’estime, comme vous, que doit s’appliquer, là comme ailleurs, le droit international.

Mon attachement à la défense des droits des palestiniens ne date pas d’hier. Déjà, il y a plus de dix ans, je m’étais rendu sur place en participant à une délégation du Conseil Général de l’Essonne dont j’étais Vice-Président. Il s’agissait alors de développer la coopération avec le camp de réfugiés de Khan Younis dans la bande de Gaza, soutenue par la ville d’Évry et le Conseil Général.

Je voudrais ensuite répondre précisément à vos questions après les avoir rappelées.

1. Seriez-vous disposé, si vous étiez élu à manifester votre souci d’avoir un comportement socialement responsable en évitant de favoriser les activités des entreprises dans les colonies israéliennes ou indirectement par les achats ou les délégations de services de votre commune ?

Oui, nous éviterons de favoriser les activités des entreprises dans les colonies israéliennes. Nous comptons d’ailleurs sur votre collaboration pour connaître les entreprises qui favorisent d’une manière ou d’une autre la colonisation israélienne illégale.

D’une manière plus générale, nos collectivités peuvent, de manière volontariste, mettre en œuvre une politique d’achat équitable et/ou reposant sur des critères de respect des droits humains et de normes environnementales. Nous le ferons.

2. Seriez-vous disposé, si vous étiez élu à passer avec Jérusalem Est (Gouvernorat palestinien), en développement de la relation établie, un accord de coopération décentralisée tel que le prévoit la loi française et à l’instar de celui passé par la région Île-de-France en 2012 ?

Bien entendu, une telle décision ne peut résulter que du vote du Conseil Municipal mais j’y suis personnellement favorable – et elle figure dans notre programme – et je m’engage à la proposer dans la première année de mon mandat.

Je trouve par ailleurs très utile la relation que vous avez nouée avec le quartier de Silwan à Jérusalem Est et je vous souhaite pleine réussite pour l’exposition de photographies que vous allez réaliser dans notre ville.

3. Seriez-vous disposé, si vous étiez élu à prendre des mesures concrètes manifestant votre attachement au droit international, aux droits de l’Homme et au droit à l’autodétermination des peuples, partout dans le monde, y compris en Palestine occupée, en organisant par exemple des débats et le vote de vœux ou de motions au sein du conseil municipal ou de l’agglomération ?

Oui, la commune ne peut évidemment se substituer au gouvernement qui mène la diplomatie de notre pays mais elle peut émettre des vœux et attirer l’attention des autorités gouvernementales sur tel ou tel problème. Dans ce cadre, je pense que notre pays doit condamner fermement la colonisation des territoires occupés et exiger leur évacuation.

J’ajoute que, ce faisant, nous devons en permanence ne pas unir nos voix à  ceux qui veulent détruire Israël ou qui se laissent aller à un antisémitisme de sinistre mémoire que je condamne fermement.

Au demeurant, une solution de paix conforme aux résolutions de l’ONU et aux droits de l’homme serait également favorable aux peuples israélien et palestinien.

Mais votre question est plus générale et va au-delà du problème de la Palestine. Depuis plus d’un siècle, les communes de France et du monde – ce qu’on nomme les pouvoirs locaux – forment des réseaux internationaux (par exemple Citées Unies France) qui affirment des principes de défense de la Paix, des Droits de l’Homme et une certaine conception de la solidarité et de l’égalité dans nos villes.

Le conseil municipal d’une ville ou même d’un village n’a pas pour seule mission de gérer les problèmes de la vie quotidienne des habitants. Il peut avoir une conception humaniste ambitieuse de son action, avoir un rôle d’ouverture aux grands problèmes de notre époque et s’ouvrir sur la solidarité internationale.

C’est ce que font depuis longtemps de très nombreuses collectivités françaises dans le cadre de leurs jumelages et de leurs accords de coopération décentralisée. Rappelons-nous leur rôle, entre autres, dans la construction de l’amitié franco-allemande après la guerre ou dans la sensibilisation aux questions du mal développement dans les pays du sud.

Avec mon équipe, c’est sur cette conception ouverte au monde de l’action de notre municipalité que nous agirons.

4. Si vous étiez élu, quelle place souhaitez-vous donner aux associations de solidarité internationale et de défense des droits de l’homme dans la vie de la cité ?

D’une manière générale, notre équipe est très attachée à la vie associative. Les associations doivent pouvoir se développer en toute indépendance et disposer des moyens de la commune dès lors qu’elles respectent la loi.

L’ampleur des moyens mis à leur disposition ne dépendra que des moyens de la commune, des projets qu’elles mènent à bien, de leur utilité sociale et enfin de la rigueur de leur gestion.

Je pense que les associations de solidarité internationale et de défense des droits de l’homme ont un rôle important à jouer pour mobiliser les citoyens mais aussi pour former les jeunes au respect des valeurs républicaines et pour créer du lien social entre les habitants.

Je tiens à vous préciser, connaissant les actions que vous avez menées par le passé, que vous pourrez disposer des salles nécessaires à vos réunions et à vos actions comme les expositions, ainsi que de l’aide du service logistique dans le respect des règles communes à toutes les associations.

Je suis évidemment d’accord pour que cette réponse soit rendue publique.

Je vous prie de croire, Monsieur le Président, Cher Jacques, en ma solidarité active avec le peuple palestinien et en l’expression de ma parfaite considération.


Bruno Piriou

 

Promenade le long de l’Orge

Quelques kilomètres agréables aujourd’hui le long de l’Orge de Sainte-Geneviève des Bois à Saint Michel-sur-Orge en passant par le Parc Naturel du Perray et le Parc de Lormoy.

Quelques photos :

13 heures, l’heure du piquenique
Au loin, la basilique
Notre-Dame de Bonne-Garde de longpont-sur-Orge
Arrivée à Saint-Michel sur Orge pour reprendre le RER

L’échec du second tour

Les résultats de l’élection législative partielle de dimanche ne devraient satisfaire aucun démocrate.

Le pourcentage de votants et le nombre des bulletins blancs et nuls traduit à la fois la défiance des électeurs pour la politique et le fait que l’offre politique du deuxième tour n’a pas été appréciée.

La satisfaction de Francis Chouat, qui s’est exprimé dimanche soir à la Mairie d’Évry, la joie de ses partisans comme les certitudes béates des partisans de la candidate de la France soumise à Mélenchon m’attristent autant qu’elles m’indignent. Continuer la lecture de « L’échec du second tour »

La départementale partielle du 1er juillet

(Jacques Picard)

Suite au décès de Serge Dassault, une élection départementale partielle aura lieu dans le canton de Corbeil-Essonnes (communes de Corbeil-Essonnes, Echarcon, Lisses et Villabé) le 1er juillet pour le premier tour et le 8 juillet pour le second s’il y a lieu.

Continuer la lecture de « La départementale partielle du 1er juillet »

La mort de Serge Dassault

(Source Wikipedia Commons. Auteur : MEDEF, licence : Creative Commons Attribution – Partage dans les Mêmes Conditions 2.0 Générique)

Quand un homme meurt, quel qu’il soit, sa famille, ses proches, ses amis sont dans la peine. Ils méritent respect et le temps du deuil doit être respecté.

Serge Dassault est mort aujourd’hui. J’adresse à ceux qui le pleurent mes sincères condoléances.

Je ne m’associerai pas à ceux qui déversent sur les réseaux sociaux leurs inutiles insultes. Je reviendrai prochainement sur la vie de celui que la mort vient de ravir à la Justice des hommes.