Jean-Pierre, le magicien

 

J’aime les magiciens, les illusionistes, les prestidigitateurs,… tous ces artistes qui nous émerveillent par l’habileté de leurs tours et la poésie de leurs spectacles. Nous avons la chance d’avoir un de ces êtres d’exception dans notre ville en la personne de son maire, Jean-Pierre Bechter.

Avez-vous vu son dernier tour de magie ? Du grand art ! Il a pris la dette de la ville et d’un coup de baguette magique nous l’a réduite instantanément et sans douleur ! Bravo jean-Pierre !

Bien sûr, ce n’est qu’un tour de magie, une illusion, une apparence… bref, une arnaque.

Lisons avec attention la notice explicative du budget primitif pour l’exercice 2019 (disponible, en cherchant bien, sur le site de la Mairie). On y apprend que « l’encourt de dette devrait dès lors s’établir à 89,4 M € au 31 décembre 2019 contre 90,3 M € au 31 décembre 2018 ». Formidable, la dette baisse (un peu) mais il faut poursuivre la lecture :


« La commune a par ailleurs souscrit deux contrats de partenariat :

  • un contrat de PPP (partenariat-public-privé) relatif à la construction du groupe scolaire Paul-Langevin conclu le 9 mai 2012. Le solde de la part d’investissement au 1er janvier 2019 est de 8 208 205,47 €. Le remboursement en 2019 est fixé à 439 045,21 €
  • un marché de partenariat relatif à la construction du nouveau centre administratif a été conclu le 24 juillet 2017. Le montant de la part investissement est de 18 M € H.T. à la livraison du bâtiment prévue pour le dernier trimestre 2019. Le remboursement prévisionnel 2019 est fixé à 169 815,50€. ».

Résumons ! Il y a la dette telle qu’elle apparaît dans la comptabilité communale, elle baisse légèrement et la dette réelle (l’argent que les habitants devront rembourser dans le futur) et cette dette réelle a considérablement augmenté en raison de ces deux partenariats.

C’est l’intérêt des partenariats public-privé (pour les élus) de dissimuler la dette réelle au prix (pour les habitants) d’un renchérissement significatif des équipements. Ce qui s’est passé pour l’hôpital sud francilien (le partenariat ruineux a fini par être rompu) aurait pu servir de leçon à nos élus s’ils se souciaient, d’abord, de l’intérêt général.

Voici un tour de magie éventé, pardon Jean-Pierre !

Les 15 et 22 mars, nous voterons pour les élections municipales et il ne sera plus question d’illusion mais d’affronter les réalités. Il s’agira de proposer des solutions pour répondre aux difficultés de nos concitoyens.

Alors, après un Bravo l’artiste ! bien mérité adressé à notre gloire locale du spectacle vivant, je vous invite à voter pour la liste Corbeil-Essonnes notre ville sur laquelle je suis candidat.

Mieux vaut confier nos intérêts à des citoyens sérieux dotés d’un projet réaliste qu’à un illusioniste, même talentueux !

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