MPE42 Lithographie

[L’article d’aujourd’hui est consacré à la lithographie.
Bonne journée !]

Lithographie

Du grec lithos, pierre, et graphein, écrire.

N. f.

Technique d’impression inventée par Aloys Senefelder basée sur la répulsion entre l’eau et les matières grasses.

Le support est constitué d’une pierre calcaire à grain très fin. Elle est poncée, grainée ou polie à l’aide d’abrasif. Elle a généralement une épaisseur comprise entre 7 et 10 centimètres.

Le tracé à reproduire est exécuté directement sur la pierre au crayon ou à l’encre lithographique. On peut également reporter un dessin par un calque.

La composition est ensuite fixée sur la pierre puis rincée et gommée.

Le tirage s’effectue à l’aide d’une presse lithographique. La pierre est humidifiée et retient l’eau. L’encre grasse est déposée à l’aide d’un rouleau de caoutchouc.; elle est retenue par le dessin tandis que la pierre la refuse partout ailleurs. On pose alors la feuille de papier et on la presse sur la pierre. Ces opérations doivent être répétées pour chaque couleur.

Reproduction obtenue grâce à cette technique d’impression.

Anglais

Lithography.

Allemand

Die Steindruckerei.

Espagnol

La litografía.

Bibliographie

ANTREASIAN G. Z., ADAMS C. The Tamarind book of lithography :  art and techniques. Los Angeles New York : Tamarind lithography workshop Harry N. Abrams, 1971. 464 p.ISBN : 978-0-8109-0496-5.

BRÉGEAUT R. L. Nouveau manuel complet théorique et pratique du dessinateur et de l’imprimeur lithographe. [Reprod. en fac-sim. Paris : L. Laget, 1978. 304 p.ISBN : 978-2-85204-046-5.

DUCHATEL E. Traité de lithographie artistique [En ligne]. Paris : l’auteur, 1893. 52 p. Disponible sur : < http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9334947 > (consulté le 29 avril 2020)

LIEURE J. La lithographie artistique et ses diverses techniques :  les techniques, leur évolution. Paris : J. Danguin, 1939. 107 p.

NORONHA J. DE S. La Lithographie :  précis technique. Paris : Ed. Technorama, 1990. 124 p.ISBN : 978-2-904918-10-0.

SENEFELDER A. L’Art de la lithographie , ou instruction pratique, contenant la description claire et succincte des différens procédés à suivre pour dessiner, graver et imprimer sur pierre ; précédée d’une histoire de la lithographie et de ses divers progrès par M. Aloys Senefelder, inventeur de l’art lithographique. Munich : chez l’auteur, 1819. 230 p.

Dix années de recherches et de créations à l’Atelier de lithographies d’art du Musée de Saint-Maur… :  [exposition], Musée de Saint-Maur… 1980. Saint-Maur : Musée de Saint-Maur, 1980.

 

Presse lithographique (Source : Wikimedia Commons, auteur : Chris 73, licence : Creative Commons Attribution – Partage dans les Mêmes Conditions 3.0 (non transposée)).

 

Presse lithographique (Source: Wikimedia Commons, Domaine public).

Pierre lithographique et impression réalisée avec elle (Source : Wikimedia Commons, auteur : Chris 73, licence : Creative Commons Attribution – Partage dans les Mêmes Conditions 3.0 (non transposée)).

 

Pierre lithographique destinée à imprimer des étiquettes de bouteille. On distingue 5 sélections destinées aux impressions successives de 5 couleurs. (Source : Wikimedia Commons, auteur : G. Mannaerts, licence : Créative Commons Attribution – Partage dans les Mêmes Conditions 4.0 International).

 

Un exemple de lithographie. Elle représente le célèbre médecin Claude Bernard (1813-1878). (Source : Wikimedia Commons, lithographie de Rudolf Hoffmann, 1856, domaine public).

 

Lithographie en couleurs de Jules Chéret (1836–1932). (Source : Wikimedia Commons, domaine public)

MPE41 Unités de mesure en informatique

[Ce quarante-deuxième article issu du projet open source Ma petite encyclopédie est consacré aux unités. Bien entendu tous les noms d’unité cités dans cet article sont définis dans notre dictionnaire encyclopédique.
Bonne journée à tous !]

Unités de mesure en informatique

De nombreuses unités de mesure sont utilisées en informatique, certaines sont spécifiques au domaine, d’autres sont empruntées à d’autres sciences. On peut distinguer pour s’en tenir à l’essentiel :

      • les unités basées sur l’octet : kilooctet, mégaoctet, gigaoctet, téraoctet, pétaoctet, exaoctet, zettaoctet, yottaoctet, utilisées pour mesurer la taille des mémoires. Ce système, de loin le plus utilisé, n’est pas conforme au sens habituel des préfixes dans le système international (kilo signifie 1 000 et non 1 024) et devrait être progressivement abandonné;
      • les unités basées sur l’octet mais en utilisant les préfixes binaires (nouvelle norme) : kibioctet, mébioctet, gibioctet, tébioctet, pébioctet, exbioctet, zébioctet, yobioctet;
      • les unités de débit binaire : bit par seconde, kilobit par seconde, mégabit par seconde, gigabit par seconde, térabit par seconde, pétabit par seconde, exabit par seconde, zettabit par seconde, yottabit par seconde qui mesurent la quantité de données transmise par unité de temps. On emploie également l’octet par seconde, le kiloctet par seconde…;
      • les unités de fréquence : Hertz, Kilohertz, Mégahertz, Gigahertz; utilisés pour mesurer la rapidité des processeurs;
      • les unités de vitesse de traitement en virgule flottante dérivées du flop : kiloflop, mégaflop, gigaflop, teraflop, pétaflop, exaflop, zettaflop, yottaflop qui servent à mesurer la vitesse de traitement d’un processeur quand il exécute des opératons en virgule flottante.

Pour en savoir plus

Bibliographie

DUBESSET M. Glossaire des unités et grandeurs de l’informatique. Cambridge Cologne Paris [etc.] Rueil-Malmaison : O’Reilly IFP, 1998. 99 p.ISBN : 978-2-84177-053-3.

MPE40 Héliogravure

[Quarantième article tiré de Ma petite encyclopédie. Il traite de l’héliogravure, un procédé d’impression qui se présente sous deux formes totalement différentes. Les vidéos vous permettront de vous en rendre compte.
Bonne journée !]

Héliogravure

De hélio, soleil et gravure.

N. f.

Procédé d’impression dans lequel l’encre est transférée directement d’un cylindre métallique ou d’une plaque gravée en creux sur le support d’impression.

Il existe en fait deux types très différents d’Héliogravure.

Le premier est industriel (parfois appelé rotogravure), il n’est utilisé que pour des tirages très importants (généralement plus de 350 000 exemplaires). Il utilise des cylindres gravés à l’aide de diamants ou au laser.

Le second est artistique, il permet des reproductions de grande qualité en utilisant des plaques de cuivre sur lesquelles l’image à reproduire est transférée (en creux) grâce à une gélatine photosensible.

Les deux vidéos qui suivent illustrent les deux aspects de ce procédé d’impression.

Par métonymie, reproduction obtenue par ce procédé.

Le procédé artistique : rencontre avec Fanny Boucher à l’Atelier d’Héliogravure Hélio’g. Très intéressante démonstration du procédé par une ancienne élève de l’École Estienne.

Le procédé industriel : une rotative utilisant l’héliogravure.

Pour en savoir plus

Anglais

Rotogravure.

Allemand

Das Tiefdruckverfahren, der Tiefdruck oder Die Heliogravüre.

Bibliographie

BONNET G. Manuel d’héliogravure et de photogravure en relief [En ligne]. Paris : Gauthier-Villars et fils, 1890. 115 p.(Bibliothèque photographique). Disponible sur : < http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k110474k >

MUSÉE NICÉPHORE NIÉPCE. Jean-Louis Marignier :  héliographies  1989, première reconstitution du procédé de Nicéphore Niépce….  Ville de Chalon-sur-Saône, Musée Nicéphore Niépce, [1989. Chalon-sur-Saône : Musée Nicéphore Niépce, 1989. ISBN : 978-2-903292-76-8.

Graver la lumière :  l’héliogravure d’Alfred Stieglitz à nos jours ou la reconquête d’un instrument perdu  [exposition, Vevevy, Musée Jenisch, 20 septembre 2002-2 mars 2003]. Vevey : Fondation W. Cuendet & Atelier de Saint-Prex, 2002. 117 p.ISBN : 978-2-88100-091-1.

Gustave Le Gray, rue Vivienne :  un atelier d’héliographie pendant la révolution de 1848. Paris : Serge Plantureux, 2012. 107 p.(Nicéphore).

Gravure mécanique d’un cylindre (Source : Wikimedia Commons, licence : Creative Commons Attribution – Partage dans les Mêmes Conditions 3.0 (non transposée)).

MPE39 Charles Babbage

[C’est aujourd’hui à Charles Babbage, considéré comme l’un des pionniers de l’informatique qu’est consacré ce trente-neuvième article de « Ma petite encyclopédie », un site que vous découvrirez dans quelques mois.
Je vous recommande les vidéos et en particulier la première qui vous montrera la machine à différences en fonctionnement !
Bonne journée !]

Charles Babbage

Charles Babbage. Portrait publié dans The Illustrated London News en 1871.
(Source Wikipedia Commons, domaine public)

 

Né le 26 décembre 1791 à Londres et mort le 18 octobre 1871 dans la même ville, Charles Babbage, mathématicien et inventeur, est un des précurseurs de l’informatique.

C’est pendant qu’il étudiait au Trinity College, qu’il fonde la Société Analytique (en 1812) avec neuf autres mathématiciens et effectue sa première publication

En 1814 il est diplômé de Cambridge.

Ses recherches

L’objectif de Babbage était de réaliser des tables numériques exactes. Ces tables (nautiques, astronomiques et mathématiques) revêtaient une grande importance à l’époque car on était contraint de se fier à elles, ne disposant pas de machines à calculer.

Il veut concevoir une machine capable de réaliser les calculs nécessaires sans faute.

La machine à différences (1821-1833)

C’est en 1821 que Charles Babbage présente don projet de machine à différences. Elle est conçue pour calculer les polynômes en utilisant la méthode dite méthode des différences.

Après de longs efforts, Notre inventeur ne parvient pas à construire sa machine, d’une part parce que sa fabrication est très complexe avec les moyens à sa disposition et d’autre part parce qu’il ne cessait de modifier les plans de sa machine pour la perfectionner.

La machine analytique (1834-1836)

C’est dans cette période particulièrement productive que Babbage définit les principaux concepts du calcul automatique.

La nouvelle machine qu’il conçoit (la machine analytique) utilisait des cartes perforées pour les données et les instructions mais à nouveau, il ne peut construire sa machine en raison de l’insuffisance des moyens technologiques de l’époque.

La machine à différences n°2 (1847-1849)

S’étant rendu compte en travaillant sue la machine analytique qu’il pouvait simplifier la machine à différences, il entreprend de concevoir la machine à différences n°2.

Charles Babbage n’essaya jamais de construire cette machine mais en 1985, le musée des sciences de Londres s’attela à ce travail et en 2002 la machine fut achevée avec son module d’impression et de stéréotype. Cet exemplaire pèse 5 tonnes et est composé de 8 000 pièces. Il fonctionne !

Un autre exemplaire a été terminé en 2008.

Vidéos

Démonstration de la machine à différences de Babbage au Computer History Museum in Mountain View, California, USA :

La vie de Babbage et ses travaux :

Conférence sur la construction de la machine analytique de Babbage au Dartmouth College :

Pour en savoir plus

Bibliographie

BABBAGE C. Charles Babbage on the principles and development of the calculator :  and other seminal writings. New York : Dover publ, 1961. 400 p.ISBN : 978-0-486-24691-8.

BABBAGE C. Passages from the life of a philosopher. London : W. Pickering, 1989. 425 p.(The Works of Charles Babbage . ,  11;  Pickering masters). ISBN : 978-1-85196-511-3.

BLAUG M., ÉD. William Whewell 1794-1866, Dionysius Lardner 1793-1859, Charles Babbage 1792-1871. Aldershot : E. Elgar, 1991. 273 p.(Pioneers in economics, 19)ISBN : 978-1-85278-481-2.

DUBBEY J. M. The mathematical work of Charles Babbage. Cambridge London New York [etc.] : Cambridge university press, 1979. 235 p.ISBN : 978-0-521-21649-4.

LOSANO M. G. La macchina da calcolo di Babbage a Torino. Firenze : Olschki, 2014. 170 p.(I libri dell’Accademia, 10)ISBN : 978-88-222-6382-7.

MOSCONI J. « Charles Babbage : vers une théorie du calcul mécanique. » Revue d’histoire des sciences [En ligne]. 1983. Vol. 36, n°1, p. 69‑107. Disponible sur : < https://doi.org/10.3406/rhs.1983.1904 >

SWADE D. The cogwheel brain :  Charles Babbage and the quest to build the first computer. London : Little, Brown, 2000. 342 p.ISBN : 978-0-316-64847-9.

 

La machine à différences de Babbage
(Source : Wikimedia Commons, auteur : Jitze Couperus from Los Altos Hills, California, USA, licence : Creative Commons Attribution 2.0 Générique)
La machine à différences, détail (Source : Wikimedia Commons, auteur : Jitze Couperus from Los Altos Hills, California, USA, licence : Creative Commons Attribution 2.0 Générique).

MPE38 George Auriol

[En ce dimanche de confinement, c’est à George Auriol qu’est consacré notre article issu de « Ma petite encyclopédie ».
Ne manquez pas les illustrations et surtout la vidéo qui vous permettra d’écouter « Quand les lilas refleuriront », de George Auriol !…
Bon dimanche !]

George Auriol

(son prénom s’écrit sans « s » comme George Sand) De son vrai nom Jean Georges Huyot, George Auriol fut un artiste complet, tour à tour journaliste, peintre, aquarelliste, dessinateur et graveur. Il est né à Beauvais dans l’Oise en 1863 et mort à Paris en 1938.

A 22 ans, il est secrétaire de rédaction du Chat Noir une publication du cabaret du même nom; il crée des illustrations, écrit des poèmes et des contes. Il compose aussi des chansons dont une, Mes lilas refleuriront, chantée par Paul Delmet puis par Tino Rossi et bien d’autres, est devenue célèbre (voir vidéo ci-dessous).

George Auriol fréquente de nombreux artistes dans les cabarets comme Claude Debussy, Paul Verlaine, Alphonse Allais, Van Gogh ou Gauguin.

C’est en 1902 qu’il s’oriente vers l’imprimerie. Il créera plusieurs polices de caractères d’inspiration Art Nouveau dont les célèbres Auriol et Robur pour la fonderie Gustave Peignot & fils. On y voit sa passion pour la flore et la faune.

Il dessine les lettres de nombreuses affiches, des programmes de théâtre, les ornements de livres…

George Auriol travailla également pour Larousse et Hachette. Il fut à la fin de sa carrière professeur de dessin à l’Ecole Estienne.

A propos de trois livres de cachets et monogrammes publiés par George Auriol, Anatole France écrit : L’originalité de George Auriol, si sensible dès le début, s’est encore affermie et son adresse à vivifier et à marier deux initiales données se joue des obstacles et triomphe de toutes les difficultés.

Découvrez dans cette vidéo Quand les lilas refleuriront, célèbre chanson écrite par George Auriol (Chanteur : Mercadier, disque Pathé X.3735, enregistré vers 1908)


Pour en savoir plus

Bibliographie

AURIOL G. Le premier livre des cachets, marques et monogrammes [En ligne]. Paris : Librairie centrale des beaux-arts, 1901.

AURIOL G. Le second livre des monogrammes, marques, cachets et es libris. [En ligne]. Paris : H. Floury, 1908.

AURIOL G. Le troisième livre des monogrammes, cachets, marques et ex-libris composés. Paris : Henri Floury, 1924.

AURIOL G., CHRISTOPHER DRAKE FINE PRINTS. George Auriol, a catalogue of graphic work. Northlew, Devonshire : Christopher Drake Fine Prints, 1980.

AURIOL G., DYSSORD J., STEINLEN T. A. Steinlen: Steinlen et la rue. Paris : Eugène Rey, 1930.

FIELDS A., LEROY-CREVECOEUR M. George Auriol. Layton, Utah : Peregrine Smith Books, 1985. ISBN : 978-0-87905-200-3.

GRAFTON C. B. Treasury of Art Nouveau Design & Ornament. [En ligne]. [s.l.] : Dover Publications, 2013. ISBN : 978-1-306-37431-6.

LARISCH R. VON. Beispiele künstlerischer Schrift zweite Folge. zweite Folge. Wien : Anton Schroll u. Co., 1902.

VERNEUIL M. P., AURIOL G., MUCHA A. Art nouveau designs in color [En ligne]. New York : Dover Publications, 1974.

WARREN G., MUCHA A., AURIOL G. Art Nouveau. Secaucus, NJ : Chartwell, 1974.

George Auriol. Place of publication not identified : Duc, 2012. ISBN : 978-613-9-54524-7.

Georges Auriol par Georges Redon (Jules Georges Redon)
illustrant un article de Henri de Weindel dans « Le Rire »,
N° 12 (janvier 1895)
(Source : Wikimedia Commons, domaine public)

Le Premier Livre des cachets, marques et monogrammes par George Auriol (Paris: Librairie centrale des beaux-arts, 1901)
(Source : Wikimedia Commons, domaine public).

Monogrammes (Source : Wikimedia Commons, domaine public).

Mère et fille, gravure sur bois
(Source : Wikimedia Commons,
licence: Creative Commons Attribution – Partage dans les Mêmes Conditions 3.0 (non transposée))

La une du n° 185 de la revue hebdomadaire Le Chat Noir (25 juillet 1885) dans laquelle le nom de George Auriol apparaît comme secrétaire de la direction.

La revue Le Chat Noir avait été créée par Rodolphe Salis et Emile Goudeau pour assurer la promotion du cabaret du même nom. 688 numéros ont paru du 14 janvier 1882 à mars 1895 puis 122 dans une seconde série dont le dernier numéro fut publié le 30 septembre 1897.

(Source Flickr, document non transformé, licence : Creative Commons Attribution 2.0 Générique)

Bandeau Avril créé par George Auriol pour le Larousse illustré mensuel, 1942 (Source : Wikimedia Commons, domaine public).

Scheherazade de Georges Auriol, publié par Art et Décoration en 1901. Lithographie en couleurs.
(Source Cleveland Museum of Art via Wikimedia Commons, domaine public).

La police Auriol (Source Wikimedia Commons, domaine public)

La police Robur, créée par George Auriol
(Source : Wikimedia Commons, domaine public).

MPE37 Modèle OSI

[Nous abordons aujourd’hui la domaine des réseaux avec une brêve introdution au modèle OSI.
Demain nous évoquerons George Auriol.
Bon week-end confiné à tous !]

Modèle OSI

Acronyme anglais pour Open Systems Interconnection

Norme de communication entre applications d’un réseau.

Le modèle OSI est un cadre conceptuel permettant la discussion et la recherche. Il est rarement mis en oeuvre en totalité.

Le modèle OSI divise le processus de communication entre deux ordinateurs sur un réseau en sept couches distinctes qui ont chacune un rôle particulier.

Quand un message est envoyé sur le réseau , il transite par les sept couches de l’ordinateur émetteur puis sur le réseau puis transite par les couches de l’ordinateur destinataire.

Les sept couches du modèle OSI sont les suivantes :

  1. Couche physique

    Elle est chargée de la transmission numérique ou analogique des bits sur le réseau. Elle est constituée des moyens matériels qui permettent d’émettre et de recevoir un massage sur le réseau.

    Protocoles utilisés : 1000BASE-T, 10BASE-T, ADSL, Bluetooth, RNIS, RS-232, SDSL, USB, WI-Fi, …

  2. Liaison des données.

    Elle gère les liaisons sur le réseau physique en plaçant les paquets dans les trames du réseau. Elle est divisée en deux sous-couches : contrôle de la liaison logique (Logical Link Control) et contrôle d’accès au support (Media Access Control). C’est elle qui détecte les erreurs de transmission.

    Protocoles utilisés : ATM, Ethernet, LocalTalk, PPPoE,…

  3. Couche réseau.

    Elle gère l’adressage et l’acheminement des données (elle assure donc l’interconnexion des réseaux entre eux).

    Protocoles utilisés : IP, Ipv4, Ipv6,…

  4. Couche transport

    Cette couche gère la création des paquets de donnée, leur acheminement puis vérifie qu’ils ne contiennent pas d’erreurs à l’arrivée (notion de port et de contrôle de flux).

    Protocoles utilisés : UDP, TCP, DCCP,…

  5. Couche session

    Cette couche gère les conversations. (début, fin, authentification, reconnexion après interruption,…)

    Protocoles utilisés : HTTP, AppleTalk, HTTPS,…

  6. Couche présentation

    Cette couche est généralement intégrée à un système d’exploitation. Elle assure la conversion des données d’un format à un autre, le chiffrement et le déchiffrement des données.

    Protocoles utilisés : ASCII, Unicode, HTML, XML,…

  7. Couche application

    Cette couche permet l’identification de l’émetteur et du destinataire, elle évalue les capacité du réseau et vérifie la disponibilité de l’objet à envoyer.

    Protocoles utilisés : SMTP, SOAP, SSH, IMAP, LDAP, BitTorrent, DHCP,…

Il existe deux règles générales entre ces couches : chaque couche est indépendante (on peut changer le protocole associé à une couche sans toucher aux autres couches) et chaque couche ne peut communiquer qu’avec une couche adjacente.

Pour en savoir plus

Bibliographie

INTERNATIONAL ORGINIZATION FOR STANDARDIZATION, INTERNATIONAL ELECTROTECHNICAL COMMISSION. Information technology–open systems interconnection: basic reference model : the basic model=Technologies de l’information–modèle de référence de base pour l’interconnexion de systèmes ouverts (OSI) : le modèle de base. Geneva, Switzerland : ISO : IEC, 1994.

JARRAY B. Réseaux informatiques: adressage IP, modèle OSI, éthernet, VLAN, routage : cours et exercices corrigés. Paris : Ellipses, 2015. ISBN : 978-2-340-00780-2.

LEGRAND R., SCHALKWIJK L. Les réseaux avec Cisco: connaissances approfondies sur les réseaux. [s.l.] : [s.n.], 2017. ISBN : 978-2-409-01051-4.

Diagramme du modèle OSI (Source : Wikimedia Commons, domaine public).

MPE36 John Warnock

[C’est à John Warnock, créateur du langage Postscript avec Charles Geschke, qu’est consacré l’article d’aujourd’hui.
Demain nous nous intéresserons au monde des réseaux avec le modèle OSI]

John Warnock

John E. Warnock à son bureau (Source : Wikimedia Commons, auteur: Marvalous, licence : Creative Commons Attribution – Partage dans les Mêmes Conditions 3.0 (non transposée).

Né le 6 octobre 1940 à Salt Lake City dans l’Utah, John Edward Warnock est un informaticien connu pour être l’un des inventeurs du langage de description de pages Postscript avec Charles Geschke.

John Warnock a obtenu un bachelor of science en mathématiques et en philosophie, un Master of Science en mathématiques et un doctorat en électrotechnique à l’Université de l’Utah.

Il a d’abord travaillé avec Charles Gaschke au Centre de recherche de Palo Alto avant de créer la société Adobe avec Gescke afin de commercialiser le Postscript qui n’intéressait pas Xerox.

Le postscript a eu un rôle déterminant dans le développement de la P.A.O. et la modification de la chaîne graphique.

Vidéos

Entretien avec John Warnock, pionnier de l’informatique mais aussi amateur de beaux livres :

Présentation de la première version d’Illustrator par John Warnock…

L’évolution d’Illustrator deppuis la première version :

Pour en savoir plus

Wikipedia

IEEE Computer Society

Peoplepill

Bibliographie

JAGER R. D., ORTIZ R. In the company of giants: candid conversations with the visionaries of the digital world. New York : McGraw-Hill, 1997. ISBN : 978-0-07-032934-8.

WOLF K. K. Die Postscript Revolution: eine Kulturgeschichte der Druckindustrie. [s.l.] : [s.n.], 2017. ISBN : 978-3-03876-505-9.

MPE35 Série A

Série A

La série A est une série de formats de papier définie par la norme ISO 216.

Ces formats sont définis de la façon suivante. Le format A0 est une feuille de 1 m2 de surface dont le rapport Longueur/largeur est racine de 2 (1,414). Chaque format plus petit est défini en divisant par deux la plus grande dimension du format précédent. L’intérêt de cette définition est d’avoir une série de formats homothétiques (le rapport longueur/largeur est toujours égal à racine de 2).

La norme ISO 216 est utilisée dans le monde entier à l’exception notable de Etats-Unis et du Canada. Alors que les lettres sont un peu partout imprimées sur des feuilles de format A4 (21 x 29,7 cm), on préfère aux Etats-Unis et au Canada le format US Letter.

Les formats de la série A (Source : CLEANPNG, domaine public)

MPE34 Algorithme de Luhn

[Le 34e article, un peu technique, est consacré à l’algorithme de Luhn, qui est utilisé, en particulier, pour faire une première vérification des cartes bancaires.
Demain, nous parlerons des formats de papier avec la Série A.]

Algorithme de Luhn

(on dit aussi formule de Luhn, code de Luhn, algorithme modulo 10 ou algorithme mod 10) Algorithme permettant de calculer une somme de contrôle qui sert à valider différents numéros de compte comme les numéros de cartes bancaires, les numéros SIRET, les numéros d’assurance sociale canadiens, les numéros IMEI,…

Une somme de contrôle est un nombre (1 chiffre dans le cas de l’algorithme de Luhn) que l’on ajoute à une suite de chiffres et qui est calculé à l’aide des chiffres de cette suite (elle ajoute de la redondance à la suite). Son recalcul quand on saisit cette suite ou qu’on la transmet permet de détecter les erreurs de saisie ou de transmission.

L’algorithme de Luhn a été inventé par Hans Peter Luhn (d’où son nom), un ingénieur IBM allemand.

Il ne permet pas de déterminer si un numéro de carte bancaire est attribué et encore moins si la carte est utilisable. Il permet seulement de détecter des erreurs de saisie et de faire une première vérification avant de faire une tentative de transaction.

L’algorithme

– On multiplie par 2 un chiffre sur 2 en commençant par l’avant-dernier et en allant de droite à gauche. Si le produit est plus grand que 9, on additionne les 2 chiffres du nombre obtenu ou on soustrait 9 du produit.

– On additionne tous les chiffres obtenus.

– On divise la somme obtenue par 10.

– Si le reste de la division est 0, le nombre original est valide.

Exemple

Vérification du numéro de carte bleue 4990 1102 0183 0859

Multiplication d’un chiffre sur 2 par 2 en commençant par l’avant-dernier :

9 inchangé -> 9

5 x 2 = 10 -> 1

8 inchangé -> 8

0 x 2 = 0 -> 0

3 inchangé -> 3

8 x 2 = 16 -> 7

1 inchangé -> 1

0 x 2 -> 0

2 inchangé -> 2

0 x 2 = 0 -> 0

1 inchangé -> 1

1 x 2 = 2 -> 2

0 inchangé -> 0

9 x 2 = 18 -> 9

9 inchangé -> 9

4 x 2 = 8 -> 8

Le total est : 9 + 1 + 8 + 0 + 3 + 7 + 1 + 0 + 2 + 0 + 1 + 2 + 0 + 9 + 9 + 8 = 60

La division par dix donne 6 avec le reste 0. Ce numéro est valide.

Pour en savoir plus

Anglais

Luhn algorithm or Luhn formula.

Allemand

Der Luhn-Algorithmus oder die Luhn-Formel,

Espagnol

El algoritmo de Luhn o fórmula de Luhn.

MPE33 École Estienne

[C’est à l’École Estienne qu’est consacré notre trente-troisième article issu de Ma petite encyclopédie.
Demain, nous parlerons de l’algorithme de Luhn.
Bonne journée !]

École Estienne

(Source : Wikimedia Commons, domaine public)

(Dénomination abrégée pour École supérieure des arts et industries graphiques (ESAIG)) École municipale (dépendant de la ville de Paris) située 18, boulevard Auguste-Blanqui Paris 13e.

Elle a été créée en 1887 par la ville de Paris. Elle accueille ses premiers élèves en 1889 dans des locaux provisoires rue Vauquelin et les bâtiments que nous connaissons aujourd’hui sont inaugurés le 1er juillet 1896 (voir bibliographie).

A l’origine, l’École Estienne se consacre à l’enseignement professionnel des métiers du livre mais au fil des années, elle a élargi la palette de ses formations. Elle est devenue l’école du design de communication et des arts du livre.

De renommée internationale, elle allie la tradition en contribuant à la conservation de techniques anciennes à l’innovation en proposant des formations qui utilisent les techniques numériques les plus récentes.

Elle dispense des formations qui vont du bacalauréat à bac + 5.

Vidéos

Présentation de l’École Estienne par la Fondation Culture & Diversité :

Pour en savoir plus

Bibliographie

PARIS. Cérémonie d’inauguration, le 1er juillet 1896, par la municipalité de Paris, des nouveaux bâtiments de l’École Estienne, 18 boulevard d’Italie [En ligne]. Paris : Impr. de l’Ecole municipale Estienne, 1898. 35 p. Disponible sur : < http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6585206b >

PARIS, ÉD. Monographie de l’École Estienne :  école municipale professionnelle des arts et industries du livre [En ligne]. Paris : impr. de l’École Estienne, 1900. Disponible sur : < http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k65219256 >

Histoires de l’École Estienne ,  1 :  1889-1939, de la Belle époque à la Drôle de guerre. Paris : Éd. APEE, Amicale des personnels de l’École Estienne, 2000. 149 p.(Histoires de l’École Estienne.). ISBN : 978-2-9515243-0-9.

Histoires de l’École Estienne ,  [2] :  1940-1968, De la défaite à la chienlit. Paris : Éd. APEE, Amicale des personnels de l’École Estienne, 2002. 344 p.(Histoires de l’École Estienne.). ISBN : 978-2-9515243-1-6.

Histoires de l’École Estienne ,  [3] :  1969-2000, Des pas sur la Lune au bug du siècle. Paris : Éd. APEE, Amicale des personnels de l’École Estienne, 2005. 476 p.(Histoires de l’École Estienne). ISBN : 978-2-9515243-2-3.

École municipale Estienne (arts et industries du livre). Souvenir de l’inauguration, Paris, 1er juillet 1896 [En ligne]. S. l. n. d. : [s.n.], [s.d.]. Disponible sur : < http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6545216m >

Portail de l’école Estienne (Source : Wikimedia Commons,
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Plaque commémorative par Louis Eugêne Mouchon
(Source : Wikimedia Commons, domaine public)